domingo, 16 de septiembre de 2012

Grenoble 2012: 11 de septembre 73'. Discours du PS-Chilien en France.

Grenoble, 11 septembre 2012.
Acte de Comméoration aux victimes du 11 septembre 1973 au Chili

DISCOURS À GRENOBLE DU SECRÉTAIRE INTERNATIONAL DU PARTI SOCIALISTE CHILIE EN FRANCE, JUAN-PABLO PALLAMAR:  « 39 ANS APRÈS LE 11 SEPTEMBRE DE 1973, QUE SIGNIFIE CETTE DATE ? »


INTRODUCTION : 39 ans après le 11 septembre de 1973, que signifie cette date ?

  1. HISTOIRE, MÉMOIRE ET ENSEIGNEMENTS DU 11 SEPTEMBRE 1973 AU CHILI.
    1. Faits et conséquences du 11.
    2. Salvador Allende, protagoniste et symbole de résistance démocratique.
    3. Les mouvements sociaux moteur de l'Histoire.

  1. PRÉSENT ET FUTUR À TRAVERS LA MÉMOIRE CHILIENNE.
    1. Transition, héritage dictatorial et retour des socialistes au pouvoir après Allende.
    2. Une société qui change dans le cadre de la constitution politique de Pinochet.
    3. Conjoncture des mouvements sociaux : un nouveau moment historique.

CONCLUSION : Vers une démocratie radicale pour dire : plus jamais de dictature.



Monsieur Jérôme Safar, 1er Adjoint au Maire de Grenoble ; Madame Crifo, Viceprésidente du Conseil Général de l'Isère ; Dames et Messieurs élus de la Ville de Grenoble ; Autorités présentes ; Camarades du Parti Socialiste ; Amigas y amigos latinoamericanos.

Au nom du Parti Socialiste chilien en France, bonjour.

Je voudrais avant tout, offrir une minute de silence aux victimes du 11 septembre 1973 et de la dictature...

Merci.

Je cite Salvador Allende, lors de son dernier discours pendant le bombardement de La Moneda :

« Ils ont la force, ils peuvent nous asservir, mais on ne peut arrêter (stopper) les processus sociaux ni avec le crime ni avec la force. L'histoire est notre et se sont les peuples qui la font. »1

  1. HISTOIRE, MÉMOIRE ET ENSEIGNEMENTS DU 11 SEPT. CHILIEN.
Le 11 septembre 1973 représente la fracture de l'État démocratique au Chili. Ce jour là, eut lieu un coup d'État civil et militaire. Une partie des forces armées et de la droite politique chilienne ont organisé la prise du pouvoir par la force, contre le gouvernement du Président Salvador Allende, le premier socialiste au monde, arrivé au pouvoir par le suffrage secret et universel, le 04 septembre 1970.

    1. Faits et conséquences du 11.
Le Coup d'État écrase la démocratie et les Droits de l'Homme et impose la terreur à des milliers de chiliennes et chiliens de tous les âges. Les forces armées chiliennes, soutenues par la droite politique et économique nationale et par le financement de la CIA du gouvernement Nixon aux États-Unis, prennent le contrôle de l'État chilien pour étouffer les mouvements sociaux et les partis de gauche, lesquels étaient fortement organisés sur le territoire entre les années soixante et soixante-dix.

À partir de cette date, les chiliennes et chiliens vont parcourir un long chemin jusqu'à aujourd'hui. Triste et dramatique, d'inégalités et d'injustices, de résistance et de transition, de reconstruction démocratique et de réorganisation sociale.

    1. Salvador Allende, protagoniste et symbole de résistance démocratique.
Mais, le 11 septembre 1973 au Chili, c'est aussi le jour où le Président Salvador Allende résiste, dans le Palais du gouvernement, à l'assaut militaire des putschistes. Cette résistance est l'aboutissement d'un parcours de lutte contre les injustices sociales ; d'une lutte pour une démocratie profonde. Car, sans se rendre, sans s'échapper, sans négocier son évasion, il meurt avec un fusil entre les mains. Allende incarne alors la démocratie, la résistance, la lucidité, la cohérence et surtout, sa conséquence vis-à-vis des nécessités des travailleurs et des populations plus démunies.

L'Homme militant socialiste et l'Homme démocrate. Il nous enseigne que c'est l'action qui fait le discours politique et qui construit le chemin des processus sociaux. Il comprend qu'il est le produit d'un mouvement et d'un processus social plus grands que lui.

Pour cela, son envergure politique a parcouru le monde. En étant, aujourd'hui encore, un exemple pour des générations entières. Et il sera encore demain, un étendard démocratique de la lutte des socialistes dans le monde. Contre la globalisation capitaliste qui impose l'inégalité et méprise la liberté des milliers d'hommes et de femmes. Ceux là même qui avec leur travail, produisent les sociétés, les économies et les richesses. Richesses, dont seule une fraction marginale de la population profite.

    1. Les mouvements sociaux moteur de l'Histoire.
Mais sans la mobilisation sociale, sans les mouvements sociaux, il n'y aurait pas eu Allende. C'est à dire, sans l'organisation collective, sociale et politique des chiliennes et chiliens, la conviction du changement de société n'aurait pu être portée par la gauche. Nous ne pourrions expliquer ni l'Unité Populaire, ni l'arrivée d´Allende en 70' au Chili. Puisque ce processus s'est logé au sein et dans la conscience du peuple.

La dictature de Pinochet n'a pas compris cela. La droite a cru qu'en écrasant la gauche et l'organisation sociale, ils étoufferaient cette volonté de changer les aberrantes inégalités sociales ; qu'ils éviteraient l'effondrement du statu quo en leur faveur ; et qu'ils annuleraient la formation d'une souveraineté sociale qui se forgeait depuis l'émergence des mouvements travaillistes.

Ainsi, pendant 17 ans, la société chilienne va subir la persécution, l'extermination, la disparition, la prison, la déportation, la torture et l'exil politique. Mais, en silence, pendant cette même période, comme l'exprima Allende, le processus social ne va pas s'arrêter. Le Chili se réorganise dans la clandestinité et dans l'exil. Vers la fin des années quatre-vingt, en pleine dictature civile et militaire, de grands mouvements sociaux vont exploser dans les rues. Même si la résistance armée au régime fut complètement anéantie.

N'oublions pas, soyons conscients, le Chili n'aurait pas vaincu la dictature sans les immenses mobilisations sociales des années 80', en pleine dictature, dans l'actif fonctionnement de la machine répressive de l'État, entre les assassinats des dirigeants syndicaux et de la résistance, qui étaient nos amis, nos compagnes, nos parents, nos frères et sœurs, nos oncles, nos cousins, nos collègues, nos camarades.

  1. PRÉSENT ET FUTUR DU CHILI À TRAVERS NOTRE MÉMOIRE.
Ce combat débouche sur le plébiscite de 1988. Les chiliens sont appelés a décider de la reconduite ou non du régime militaire. Pour le Chili c'est la seule option pour sortir de la dictature. Mais ce plébiscite est une option qui se fera sous la loi des réformes constitutionnelles du régime militaire et sous la précaire observation internationale. Malgré ces conditions, l'opposition au régime militaire remporte la victoire. Et à nouveau, le Chili s'exprime dans les urnes et avance à travers le suffrage secret et universel. Le pays vote « non » à la dictature et à ses crimes.

    1. Transition, héritage dictatorial et retour des socialistes après Allende.
Cependant, le plébiscite permet la fin de la dictature et installe une démocratie de transition. Une nouvelle période historique débute. Des gouvernements de centre-gauche se succèdent entre 1990 et 2009. Tenus de gouverner sous les conditions constitutionnelles de la dictature.

Un régime hybride. Dans lequel, les Chefs des Armées continuent d'être indépendants de l'exécutif et ont le droit de désigner des sièges au parlement.

Le dictateur Pinochet restera ainsi au commandement des armées jusqu'en 1996, pour devenir ensuite, sénateur désigné, entre 1996 et 1999, jusqu'à son arrestation à Londres, grâce à l'action du juge espagnol Baltazar Garzón : Ce juge, à qui nous exprimons aujourd'hui notre soutien face aux réactionnaires espagnols qui empêchent de faire justice aux victimes de la dictature de Franco ; ce juge qui a déclenché la mobilisation des chiliens. Ce qui, permettra en 2005, sous le gouvernement du socialiste Ricardo Lagos, une abrogation de la plupart des enclaves dictatoriales de notre constitution politique.

Pour autant, si nous n'avions pas appris cela, les socialistes ne seraient jamais revenus au pouvoir. Car, sans l'organisation sociale, sans la mobilisation de la femme chilienne, ouvrière, active travailleuse, chef de famille, en 2005, l'élection de la socialiste Michelle Bachelet, première femme Présidente de République en Amérique, n'aurait jamais été possible. Et un État social n'aurait été commencé a être bâti.

    1. Une société qui change dans le cadre de la constitution politique de Pinochet.
Mais soyons clair. Au Chili, il y a une crise de la représentation. Nous avons hérité d'un système constitutionnel et politique conçu par la dictature. Qui consacre constitutionnellement la privatisation des services publics comme la santé, l'éducation et des secteurs stratégiques de l'économie avec d'importantes limitations à la participation politique : les chiliens à l'étranger n'ont pas le droit de vote, le système d'élection binominale de l'Assemblée Nationale empêche la formation d'une majorité absolue avec la représentation des communautés indiennes, des acteurs sociaux et de toute les expressions politiques. Des cadenas dictatoriaux aux réformes sociales.

C'est ce système qui encadre, aujourd'hui, un climat social de croissante tension. L'arrivée de la droite en 2009, s'est produite dans un système politique où près de 4 millions de potentiels électeurs n'avaient pas le droit de vote.

    1. Conjoncture des mouvements sociaux : un nouveau moment historique.
C'est dans ce contexte que des centaines de milliers de chiliennes et chiliens se sont réveillés. Entre 2010, première année de gouvernement de la droite, et aujourd'hui, le Chili a vécu les manifestations sociales les plus massives et les plus longues depuis les années 80'.

Si seulement nous parlons des étudiants, nous attestons que les collégiens, les lycéens et les jeunes universitaires ont paralysé les centres villes de toutes les capitales régionales du pays pendant près de 7 mois, l'année dernière. Des manifestations monstres. Seulement à Santiago, plus de 150 mille personnes. Accompagné d'une occupation générale des bâtiments d'éducation et de l'enseignement nationale, publics et privés. Un état de mobilisation qui continue cette année même si les médias n'en parlent plus.

Dans la même période, deux capitales régionales (Punta Arenas et Coyhaique) ont vécu des mobilisations sociales inédites pendant plus d'un mois. Dans lesquelles on atteste du contrôle politique, administratif et territorial des villes par des assemblées populaires en dépit du pouvoir central du gouvernement.

Nous assistons à une radicalisation de la cause des peuples originaires. Victimes d'une inacceptable répression d'État, qui emprisonne, fait des blessés et des morts sans discrimination d'âge ni de genre. Situation qui reçoit une croissante attention d'organisations internationales des Droits de l'Homme.

Ainsi, aujourd'hui, nous sommes face à l'histoire, la mémoire et aux enseignements du 11 septembre de 1973 de ce petit pays de 16 millions d'habitant qui ont vocation pour les grands changements. Ce qui, 39 ans après, nous pousse, à nous redemander encore et encore, « que signifie cette date ? » pour notre pays encore plein de contradictions, mais aussi pour l'Europe et le reste de la planète.

Pour construire un regard et une vision profonde du présent et du futur au Chili, en Amérique Latine, en Europe et dans le monde. Renforcer ainsi, notre engagement socialiste avec une démocratie des grandes majorités qui travaillent, qui émigrent, qui produisent et bâtissent les bases et la structure de nos sociétés.

Parce que nous comprenons que le nouveau moment historique chilien est aussi un nouveau moment historique pour l’humanité.

Conclusion.
Puisque nous avons appris que la démocratie n'est pas assurée s'il n'y n'existe pas une mobilisation sociale permanente. N'oublions pas que même si l'Amérique Latine vit un nouveau et deuxième virage à gauche, quatre Coups d'État ont été tentés au cours de la dernière décennie. Deux ont échoué au Vénézuela et en Équateur. Et deux autres, au Honduras et au Paraguay dont les conséquences sont en cours, au moment où l'on croyait que l'ère des dictatures était finie.

En Europe, il faut aussi davantage se demander quelle est la démocratie pour les majorités de travailleurs qui voient leurs salaires et leurs conditions de vie se dégrader alors que l'État sauve les banques privées et le système financier avec l'argent des contribuables ? Contribuables qui sont en majorité des travailleurs.

En France aussi, nous devons nous demander comment s'est dégradée la démocratie sous les gouvernements sécuritaires de la droite ? Nous ne pouvons oublier qu'au cours de toute la Ve République seulement deux Présidents de gauche ont été élus : François Mitterrand et, aujourd'hui, François Hollande avec qui s'ouvrent de nouvelles possibilités pour les gens du travail.

Nous devons nous demander qui profite de la démocratie quand les inégalités sociales se creusent. Pour cela, nous avons la responsabilité d'être conscient des enjeux qui se posent quand les grands intérêts privés continuent d'être des obstacles à la liberté et l'égalité des masses personnes qui produisent, avec leur travail, les richesses.

C'est tout l'enjeu qui en 1973 au Chili était au cœur du conflit politique. C'est l'enseignement que nous laisse la mort de Salvador Allende. C'est toute la problématique qui resurgit aujourd'hui au Chili, quand des centaines de milliers de jeunes s'organisent en mouvement pour manifester l'intérêt général d'une démocratie socialement juste et participative.

Pour cela, nous, les socialistes chiliens, souhaitons réaffirmer ce soir, avec vous, notre engagement de lutter pour une démocratie radicale pour ne plus jamais subir de dictature, d'attaque aux Droits de l'Homme, ni d'injustices sociales.

Nous sommes aujourd'hui en état de mobilisation.

Bonsoir et merci.

1 ALLENDE, Salvador. Dernier discours au Palais du gouvernement La Moneda, à Santiago du Chili, le 11 septembre de 1973. « Tienen la fuerza, podrán avasallarnos, pero no se detienen los procesos sociales ni con el crimen ni con la fuerza. La historia es nuestra y la hacen los pueblos. »

martes, 12 de junio de 2012

SOCIALISTAS A LA CABEZA DE FRANCIA: ¿QUÉ NOS IMPORTA EN CHILE?


SOCIALISTAS A LA CABEZA DE FRANCIA: ¿QUÉ NOS IMPORTA EN CHILE?
Por Juan-Pablo PALLAMAR.
São Paulo, Brasil. 12/06/2012

Francia es especial. Una potencia económica, militar, nuclear, parte del G8 y democrática. En este país de 60 millones de habitantes, la educación es gratuita desde la cuna. No hay propaganda para promocionar las universidades como en Harvard y Chile. O en aquellas que en el mundo se jactan de ser las mejores. Allá la educación sólo tiene su historia republicana (con “H”).
La salud también es gratuita. Está prohibido el cheque en blanco para entrar a la clínica. En este país de grandes científicos, los hospitales públicos son mejores que las clínicas privadas. Sólo en materia de cáncer, registran avances pioneros. Y es gratis.
La jornada laboral es de 35 horas. Y en contradicción a los acumuladores de capital que reclaman, cantidad por eficiencia a los trabajadores, Francia es para la OCDE de los países más productivos. Y además, el sindicalismo es un pilar del sistema. Fuerte en la ley (luego de más de un siglo de luchas, claro).
En este país de los trenes, el transporte público une distancias de 800km en 4 horas. Se envían cohetes al espacio. Las organizaciones (asociaciones) sociales construyen la vida cívica de los barrios con financiamiento público. Libros más baratos que la coca-cola. La prensa es para todos los gustos. Y todas las tendencias políticas tienen expresión en los más de 500 diputados.
¿A qué costo para la población? Al costo de una cotización anual de los asalariados, que pagan sus impuestos. El Estado en Francia es fuerte.

El Cambio Histórico y las Elecciones Parlamentarias de este fin de semana.
François Hollande, socialista, fue electo presidente de Francia en mayo recién pasado. Derrotó en las urnas al derechista Nicolas Sarkozy. Y este fin de semana, la segunda vuelta de las elecciones parlamentarias definirá si Hollande contará con una mayoría para gobernar. Segundo presidente socialista después de Mitterrand (electo y reelecto en los años 80'). Su elección se dio en un clima de crisis financiera y económica en Europa. Derivada en una progresiva crisis social, agudizada por los planes de austeridad de Merkel, la conservadora Alemana, con apoyo decisivo de Sarkozy. Planes de reducción del gasto social del Estado, quién además se hizo cargo de salvar los bancos privados, des-regulación de los capitales financieros y endurecimiento del nacionalismo estatal contra inmigrantes o incluso franceses de origen extranjero. Resultado. Los trabajadores pagaron la crisis, los inmigrantes fueron culpables y se enarboló la solidaridad con los ricos que pagan los sueldos.

Desigualdad profunda. Cosas que en Chile conocemos bien. Flexibilidad laboral, des-regulación del mercado e impuestos ridículos a los grandes capitales. Exacerbación del nacionalismo contra los vecinos. Privatización del Estado. La derecha se auto-vendió las empresas públicas en dictadura. Siendo privatizados los servicios de bien público estratégicos (transportes, telecomunicaciones, educación, uso de aguas y energía y más), que en países como Francia y otros, son estatales. En fin, ideas de una élite del mundo anglosajón, esencialmente, de Estados Unidos.

Primera, segunda, tercera y cuarta vuelta: el retorno de lo público.
¿Será coherente el pueblo francés? El cambio requiere, dar al presidente que eligieron, una mayoría parlamentaria, para aplicar su programa de gobierno (algo que sería difícilmente posible en Chile con el binominal...). Probablemente, este domingo, este socialista que ahora encabeza una potencia mundial, abrirá la oportunidad para que desde el núcleo de países poderosos, se avance globalmente en la idea que, sólo con más Estado se puede progresar hacia una democracia igualitaria y soberana sobre los mercados. Pues es la única herramienta nacional y soberana capaz de encarnar el bien público, garantizando un sistema social igualitario.

Chile necesita gobernarse hacia ese sistema. De ahí la importancia de Hollande en Francia.-

domingo, 16 de octubre de 2011

“Nos hacemos parte del desafío de quebrar la continuidad del proyecto neoliberal del sarkosysmo en Francia” / “Nous nous faisons part du défi de briser la continuité du projet néo-libéral du sarkozysme en France”

Primaires Socialistes en France / Primarias Socialistas en Francia.
PSChilien en France:
“Nous nous faisons part du défi de briser la continuité du projet néo-libéral du sarkozysme en France”.
PSChile en Francia:
“Nos hacemos parte del desafío de quebrar la continuidad del proyecto neoliberal del sarkosysmo en Francia”.



Paris, le 15 oct. 2011.- Dans le cadre des primaires socialistes ouvertes, le Parti Socialiste Chilien en France (PSChile) souhaite féliciter le Parti Socialiste Français (PSF) de cette puissante démonstration de mouvement citoyen et de démocratie. Ainsi, nous félicitons les militants, les citoyens qui ont participé et les candidats: Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Manuel Valls, Ségolène Royale, Jean-Michel Baylet et, notamment, François Hollande qui est aujourd'hui investit comme candidat de la gauche socialiste aux élections présidentielles 2012.

Nous manifestons notre pleine fraternité et nous nous faisons part du défi de briser la continuité du projet néo-libéral du sarkozysme et de bâtir un pays davantage socialement juste, démocratique et égalitaire, auprès des françaises et français. Une France capable d'avancer vers l'émergence d'une société où las majorités des citoyens travailleurs soient au coeur des transformations que le modèle capitaliste d'intégration mondiale doit subir.

Pour cela, nous invitons les socialistes français, au PSF et à son candidat présidentiel, François Hollande, à regarder et à être attentif aux intenses processus politiques et sociaux que les masses latino-américaines vivent aujourd'hui au large du continent. Puisque nous souhaitons pour les majorités travailleuses de France de toutes les générations, hommes et femmes sans regarder leurs origines, le réveil de leurs consciences souveraine d'autodétermination et de volonté démocratique égalitaire et social.

Secrétariat International
Parti-Socialiste Chilien en France.
París, 15 oct. 2011.- En el marco de las primarias socialistas abiertas, el Partido Socialista de Chile en Francia (PSChile-Francia) felicita al Partido Socialista de Francia (PSF) por esta potente demostración de movimiento ciudadano y democrático. Así, felcitamos los militantes, los ciudadanos que han participado y a los candidatos: Martine Aubry, Arnaud Montebourg, Manuel Valls, Ségolène Royale, Jean-Michel Baylet y especialmente, François Hollande quien es hoy investido como candidato de la izquierda socialista para las elecciones presidenciales 2012.

Manifestamos nuestra plena fraternidad y nos hacemos parte del desafío de quebrar la continuidad del proyecto neo-liberal del sarkosysmo y de construir un país más justo socialmente, democrático e igualitario, junto a las francesas y franceses, . Una Francia capaz de avanzar hacia la emergencia de una sociedad en que las mayorías de ciudadanos trabajadores sean el corazón de las transformaciones a las que el modelo capitalista de integración mundial debe someterse.

Por ello, invitamos a los socialistas franceses, al PSF y su candidato présidencial, François Hollande, a mirar y estar atentos con los intensos procesos políticos y sociales que las masas latino-americanas están viviendo hoy a lo largo del continente. Pues deseamos para las mayorías trabajadoras de Francia de todas las generaciones, hombres y mujeres sin mirar su origen, el despertar de sus conciencias soberanas de autodeterminación y de voluntad democrática igualitaria y social.

Secretaría Internacional
Partido Socialista de Chile en Francia.

viernes, 14 de octubre de 2011

PSCHILE en Francia: “Esta gira es otra clave para doblegar el clasismo de Piñera”.


Comunicado del PSChile en Francia:
Esta gira es otra clave para doblegar el clasismo de Piñera”.

14/10/2011, Paris, Francia.- Saludamos la llegada a París de los dirigentes de la Confederación de Estudiantes de Chile (CONFECH).

La gira de la CONFECH por Europa reforzará el eco que ya han tenido en la sociedad internacional las multitudinarias movilizaciones de estudiantes y de la sociedad chilena. Tanto por su visita a la ONU, la OCDE y el Parlamento Europeo como por los encuentros con la sociedad francesa, la comunidad chilena y el mundo académico y político de los países en cuestión. Pues la lucha contra la desigualdad social y por una democracia profunda es, sin duda y más que nunca, una causa global. En este sentido, esta gira internacional es otra clave para doblegar el clasismo del gobierno de Piñera.

Más aun, resaltamos el esfuerzo que la comunidad chilena a través de sus asociones y también, de esfuerzos individuales ha realizado para respaldar y dar sustento a esta importante gira. Todo lo cual es una clara evidencia del alto nivel de organización de los chilenos en el extranjero. Frente a todos, precisamente Piñera y su gobierno de derecha, que siguen excluyendo y oponiéndose, a la ciudadanía de los compatriotas que por diversas razones viven fuera del territorio chileno. Es decir, que impiden el voto de las y los chilenos en el extranjero.

Finalmente, expresamos nuestra más viva decisión en contribuir con la convergencia social y política que los estudiantes de Chile han impulsado por medio de la CONFECH. Pues coincidimos plenamente en ese camino para transformar Chile en un país con igualdad y democracia plena. Tanto por una educación pública, democrática y de calidad gratuita, como para refundar las bases constitucionales de la Chile por medio de una nueva Constitución y una Asamblea Constituyente.

Secrataría Internacional
Partido Socialista de Chile en Francia

jueves, 25 de agosto de 2011

PSCHILE en Francia: "Adherimos al paro nacional. Acogemos la convocatoria en Francia y llamamos a chilenas y chilenos manifestarse”.

París 24 de agosto 2011.

PSCHILE en Francia:

“Las y los socialistas adherimos al paro nacional. Acogemos la convocatoria en Francia y llamamos a chilenas y chilenos manifestarse”.


El Partido Socialista de Chile recoge y se suma al llamado de las organizaciones sociales de chilenos en Francia (asociaciones Relmu-Paris, Tierra y Libertad para Arauco, Asociación de Ex Presos Políticos chilenos, la Federación de Asociaciones chilenas (Fedach-France) y el Colectivo por los DD.HH en Chile) a manifestarse este jueves 25 de agosto en París, en el marco del paro nacional convocado por la CUT.


Este paro nacional tiene una total importancia para el éxito de las reivindicaciones contra la desigualdad que la ciudadanía expresa hoy en Chile. Por ende, respaldamos el fondo y la forma de este paro pues creemos que es el camino correcto para apoyar las demandas educativas de los estudiantes y la sociedad chilena mayoritaria, así como para dotar Chile de un nuevo marco político-jurídico que garantice nuevos derechos fundamentales a todas y todos los chilenos.


Por ello, llamamos a todas y todos los socialistas y chilenos residentes en Francia a manifestarse este jueves 25 de agosto, en la plaza Salvador Allende, frente a la embajada de Chile en París, a las 18.30hrs., métro La Tour Maubourg.


Finalmente, rechazamos las nuevas amenazas del gobierno de Piñera hacia la ciudadanía. En caso de invocación de la Ley de Seguridad Interior del Estado como lo ha sugerido el ejectuvo, no descartamos acudir a los organismos internacionales con sede en Europa para defender los Derechos Humanos del pueblo de Chile.-


DIRECCIÓN DEL PARTIDO SOCIALISTA DE CHILE EN FRANCIA.


lunes, 22 de agosto de 2011

PS-Francés: "Llamamos a Piñera a suspender represión".

Paris, 18 de agosto 2011

Comunicado

Jean-Christophe Cambadélis

Secretario Nacional para Europa y los Asuntos Internacionales

Partido Socialista de Francia.

CHILE

Los jóvenes estudiantes de Chile exigen tras diez semanas la democratización del sistema universitario elitista heredado de la dictadura. Ninguna otra respuesta más que la policíaca ha sido dada por las autoridades. El clima inédito de represión que Chile está viviendo tras dos meses y medio, interpela a los amigos de ese país y su pueblo.

El Partido Socialista recuerda que la educación no es un bien de consumo sino un derecho universal. Entiende y apoya las reivindicaciones expresadas por los estudiantes chilenos. Llama al presidente Piñera y su mayoría a abrir sin plazos un diálogo con las organizaciones representativas y suspender las medidas represivas que recuerdan un trágica época de la historia chilena que pensábamos superada.-

http://www.parti-socialiste.fr/communiques/repression-au-chili

Paris, le 18 août 2011

Communiqué

Jean-Christophe CAMBADÉLIS,

Secrétaire national à l’Europe et aux relations internationales

CHILI

La jeunesse étudiante chilienne exige depuis dix semaines la démocratisation du système universitaire élitiste hérité de la dictature. Aucune réponse autre que policière n’a été donnée jusqu’ici par les autorités. Le climat inédit de répression que connaît le Chili depuis deux mois et demi interpelle les amis de ce pays et de son peuple.

Le Parti socialiste rappelle que l’éducation n’est pas un bien de consommation, mais un droit universel. Il comprend et soutient les revendications exprimées par les étudiants chiliens. Il appelle le président Piñera et sa majorité à ouvrir sans délai un dialogue avec leurs organisations représentatives et à suspendre les mesures répressives rappelant une époque tragique de l’histoire chilienne que l’on pensait dépassée.-


http://www.parti-socialiste.fr/communiques/repression-au-chili

PD: Ver comunicado del PSChile en Francia - Voir le communiqué du PSChili en France (15/08/2011).


lunes, 15 de agosto de 2011

PSCHILE-FRANCE: “Nous accusons Piñera de dégrader les Droits de l'Homme au Chili”.


Paris, le 15 août 2011.

Communiqué du Parti Socialiste Chilien en France:

“Nous accusons Piñera de dégrader les Droits de l'Homme au Chili”.


Le Parti Socialiste chilien en France soutient les mouvements sociaux qui, aujourd'hui, se mobilisent au Chili, pour changer le système d'éducation et la réalitée social. Tant par le fond des revendications comme par les formes (les grèves générales).

1. Nous nous faisons part des initiatives spontanées que la communauté chilienne et ses associations entreprennent en France pour montrer publiquement leur soutien au changement du système éducatif chilien. Système qui oblige les familles et les jeunes à s'endetter tant pour accéder à une éducation primaire et secondaire de qualité comme pour accéder à une éducation supérieur, technique ou universitaire.

La Constitution politique du Chili considère l'éducation primaire, secondaire et supérieur comme un simple bien de consommation. Position qui a été réaffirmée publiquement par le Président Piñera[1].

Pour cela, le PS-chilien en France s'oppose radicalement au statut de bien privé que la Constitution donne à l'éducation chilienne. L'éducation est un bien social, collectif et publique essentiel pour la reproduction d'une société libérée des injustes et profondes inégalités sociales par le biais d'une démocratie pleine.

2. Les grèves générales sont les mesures radicales que la société chilienne doit poursuivre, comme voie démocratique pour atteindre la refondation des institutions politiques et démocratiques chiliennes, qui bloque les urgentes transformations que le pays réclament.

Ainsi, nous condamnons la violence de l'État chilien contre les mouvements sociaux qui exigent pacifiquement de la justice sociale en relation à l'éducation. Nous accusons la répression inacceptable que le gouvernement de M. Piñera exerce contre les étudiants, lycéens et universitaires.

Par exemple, plus de mil détenues lors des manifestations de jeudi 04 août, ainsi que la violente détention du Secrétaire Général de la Fédération d'Étudiants de l'Université de Concepción, Recaredo Gálvez, à la fin de juillet. Pendant la détention, M. Récaredo a souffert des abus de violence de la Police qui l'on laissé inconscient. Postérieurement, il a été emprisonné une semaine par homicide frustré pour être relâché par manque de preuves. Des incidents comme ceux-ci sont nombreux au Chili et parlent de l'émergence d'une violence politique non-connue depuis la dictature de Pinochet.

En conséquence, nous insistons à la communautée internationale et aux amis du peuple chilien de la nécessité d'attention envers le Chili. La dégradation des Droits de l'Homme au Chili est inquiétante et inacpectable.

Pour cela, le Parti Socialiste Chilien en France accuse ces graves situations. Nous faisons appel au Parti Socialiste français et aux partis de gauche en France, ainsi qu'à l'État Français et son gouvernement à ce prononcer sur ce la répression qu'exerce le gouvernement de M. Piñera, ainsi qu'à la négation du même, de permettre le développement d'une éducation publique de qualité et gratuite pour toutes les chiliennes et chiliens.-

Direction du Parti Socialiste Chilien en France

Paris, 15 août 2011

Comunicado del Partido Socialista de Chile en Francia:

“Acusamos a Piñera de degradar los Derechos Humanos en Chile”.

El Partido Socialista de Chile en Francia apoya los movimientos sociales que en la actualidad se movilizan en Chile, para cambiar el sistema educativo y la realidad social. Tanto por el fondo de las reivindicaciones presentadas como por las formas (huelgas generales).

1. Somos parte de las iniciativas voluntarias que la comunidad chilena y sus asociaciones en Francia para demostrar públicamente su apoyo para cambiar el sistema educacional chileno. Sistema que obliga a las familias y los jóvenes a endeudarse como para acceder a una educación primaria y secundaria de calidad como para acceder a la educación superior, técnica o universitaria.

La Constitución de Chile considera que la educación primaria, secundaria y superior como un simple bien de consumo (o mercancía). Posición reafirmada públicamente por el presidente Piñera[2].

Para ello, el PS-Chile en Francia, se opone radicalmente al status de propiedad privada que la Constitución otorga a la educación en Chile. La educación es un bien social, colectivo y público esencial para la reproducción de una sociedad liberada de las profundas e injustas desigualdades sociales por intermedio de una democracia plena.

2. Las huelgas generales son las medidas radicales que la sociedad chilena debe perseguir, como vía democrática para alcanzar la refundación las instituciones políticas y democráticas de Chile, que bloquean las transformaciones urgentes que el país demanda.

Por lo tanto, condenamos la violencia del gobierno de Chile contra los movimientos sociales que exigen pacíficamente justicia social en relación a la educación. Acusamos la represión inaceptable que el gobierno de Piñera ejerce contra de los estudiantes, secundarios y universitarios.

Por ejemplo, más de un millar de detenidos durante las protestas el jueves 04 de agosto, y la violenta detención del Secretario General de la Federación de Estudiantes de la Universidad de Concepción, Recaredo Gálvez a fines de julio. Durante su detención, el señor Recaredo sufrió violentos abusos por parte de la policía que lo dejaron inconsciente. Posteriormente, fue encarcelado por homicidio frustrado contra una carabinero para ser liberado una semana más por falta de pruebas. Incidentes como estos, son numerosos en Chile y hablan del resurgimiento de una violencia política que no se veía desde la dictadura de Pinochet.

Por consiguiente, instamos a la comunidad internacional y los amigos del pueblo chileno de la necesidad de prestar atención a lo que sucede en Chile. La degradación de los Derechos Humanos en Chile es preocupante e inaceptable.

Para ello, el Partido Socialista de Chile en Francia acusa a estas graves situaciones. Hacemos un llamado al Partido Socialista francés y a los partidos de izquierda en Francia, al Estado de Francia y su gobierno a pronunciarse en cuanto la represión ejercida por el gobierno del señor Piñera, así como a la negación de este mismo, de no permitir el desarrollo de una educación pública de calidad y gratuita para todos los chilenos.-

Dirección del Partido Socialista de Chile en Francia.

jueves, 4 de agosto de 2011

Déclaration Publique concernant les actuelles manifestations sociales au Chili.

France, 04 août 2011.

La société chilienne veut produire des changements de fond dans le pays. Les étudiants des collèges, lycées et de l'éducation supérieur ce mobilisent afin de terminer avec un système éducatif de marché qui élargit les dures inégalités sociales du Chili.

Après des mois de manifestations (les plus importantes depuis la chute de la dictature), le Chili se trouve au croisement de deux sociétés qui se confronte: le Chili des privilégiés (une minorité) et le Chili des endettés (la majorité qui travaille). Cela doit obliger le gouvernement de M. Piñera d'écouter les mouvements sociaux qui réclament des changements profonds du système éducatif.

Néanmoins, après un changement de cabinet ministériel et deux propositions presque identiques, l'entrée en force de l'extrême droite au gouvernement c'est traduit par une agressivité préoccupante. L'annonce des étudiants d'une nouvelle manifestation pour ce jeudi 04 août, a été contesté par des menaces publiques aux citoyens de la part du gouvernement et une interdiction illégale au rassemblement dans toutes les villes du pays.

Le gouvernement est hors la loi. Le ministre de l'intérieur, Rodrigo Hinzpeter a nié le droit au rassemblement, en disant que "le temps des manifestations était finie"1. Sur la même ligne, la représentante gouvernementale pour la région métropolitaine, a menacé publiquement les citoyens en disant aux parents que "si vos enfants vont se manifester aujourd'hui, ils risquent de se faire blesser"2.

Les mesures et déclarations du gouvernement de Piñera sont inacceptables. Elles brisent les droits fondamentaux des citoyens qui sont garantis dans la Constitution Politique. L'article 19 qui assure le "droit de se rassembler pacifiquement sans aucune permissions préalable" a été renversé par l'actuel gouvernement.

Cette situation est préoccupante. Puisque les informations qui arrivent, parlent de répression brutale de part de la Police et des détentions massives.

Il faut faire un appel aux organisations internationales des droits de l'homme. Le processus démocratique chilien nécessite maintenant de la préoccupation des défenseurs internationaux de la démocratie. Les organisations, les partis politiques et les personnes héritiers de la solidarité avec le peuple chilien pendant les obscures heures de la dictature militaire de Pinochet doivent regarder la répression en cours au Chili.

Que vont dire les pays membres de l'OCDE, dont le Chili est membre ? Je me demande, une situation comme celle qui arrive en ce moment au Chili serait accepté en France ou Allemagne ? Je veux croire que non.

Juan-Pablo PALLAMAR

Secrétaire International du Parti Socialiste chilien en France

ex-Président nacional des Jeunes Socialistes du Chili 2005-2007


[1] http://www.elboyaldia.cl/node/10533

[2] http://www.emol.com/noticias/nacional/2011/08/04/496105/intendenta-a-padres-por-marchas-sus-hijos arriesgan-salir-lesionados.html


pallamarjp@gmail.com

jueves, 14 de julio de 2011

Les étudiants chiliens contre l'ultra libéralisme

Éducation

Les étudiants chiliens contre l'ultra libéralisme

Par Alice Lemaire
Manifestation d'étudiants chiliens à Santiago, le 25 juin.  Copyright : Fech ChileDepuis le mois de mai, les étudiants chiliens défilent dans tout le pays contre un systéme universitaire lucratif et médiocre. Les manifestations rassemblent des centaines de milliers de personnes. Cette mobilisation sans précédent traduit un ras-le-bol plus général.
Ces jours-ci, à Santiago du Chili, ce ne sont pas les habituelles liesses de supporters qui animent l'Alameda, la rue principale. Tout aussi festifs, les étudiants défilent, entre marionnettes géantes de Pinochet – l'ex dictateur – ou Sebastian Piñera –l'actuel président–, et fausses pleureuses, accompagnant le cortège de la défunte éducation. Autour du cou des manifestants, des pancartes annoncent des chiffres mirobolants : « Je dois 20,000,000 pesos (30 600 euros environ). Et toi ? ».

Depuis le mois de mai, les étudiants chiliens paradent pour réclamer une éducation publique, gratuite et de qualité. Si « en France, l’éducation s’achète collectivement et est considérée comme un bien social, qui doit être assumé par tous, au Chili, c’est aux individus de financer leurs études » explique Juan Pablo Pallamar, ancien président des Jeunes socialistes chiliens.

Car quel que soit leur statut, public ou privé, les universités sont toutes payantes. Et pour financer leurs études, les jeunes, ou leur famille, s'endettent.

Ces mobilisations ont été initiées par la génération des étudiants ayant fini leur cursus et qui doivent désormais rembourser leur prêt bancaire. Le problème, dénonce Juan Pablo, c'est qu' « une fois payé le loyer et la nourriture, il ne reste rien ! Alors les indemnités de retard s’accumulent, c’est un cercle vicieux. »


L'ÉDUCATION, UNE MARCHANDISE

À la fin du secondaire, comme dans beaucoup d'autres pays, les jeunes Chiliens passent une épreuve déterminante pour la suite de leurs études et de leur budget. Du nombre de points obtenus à ce long QCM dépend l'université où ils iront. Et donc le nombre de zéros au montant de leur dette.

Les universités chiliennes sont classées en deux catégories. Celles qui ont obtenu le label « traditionnelles », datant de la dictature, et les autres, privées et autonomes, qui ne reçoivent pas de fonds de l'Etat et sont encore plus chères. C’est pourtant dans ces dernières que se dirigent les élèves aux résultats moyens, souvent issus de milieux défavorisés. Chaque mois de cours coûte entre 250 et 500 euros. Quand on sait que le revenu minimum est de 264 euros/mois au Chili, cela représente des sommes astronomiques.

D'autant que, selon les manifestants, ces frais contribueraient plus à alimenter les rendements des investisseurs qu'à améliorer la qualité des formations peu reconnues sur le marché international du travail. « Assez de profits ! » crient les étudiants chiliens.


Manifestation du 25 juin à Santiago. (Photo: Fech Chile)

Les gouvernements de centre gauche qui sont succédés depuis la restauration de la démocratie n'ont jamais nationalisé l'éducation. Ils ont seulement rendu disponibles à tous les outils d'endettement.

Les familles, qui financent 80% des frais de scolarité, peuvent désormais recourir à un crédit garanti par l'État, avec un taux d’intérêt de 5,8 %. Felipe, dont la famille ne peut payer les 5400 euros annuels pour sa formation de vétérinaire, en a bénéficié au nom des critères économiques requis. Pour les autres, les banques et les universités proposent une variété de prêts sur 10 à 20 ans et avec des taux d’intérêts encore plus élevés.

UN CONTEXTE EXPLOSIF

Ce n’est pas la première fois que les « pingouins », étudiants du secondaire reconnaissables à leur uniforme, se révoltent. En 2006, ils avaient déjà fortement ébranlé le gouvernement de Michelle Bachelet. Depuis cette date, ces mouvements suscitent une vraie solidarité de la part de la société chilienne.

Mais ce qu'il se passe en ce moment n’a pas de précédent. Ces manifestations de 100 000 personnes dans la capitale, 500 000 dans le pays, doivent être rapportées aux quelques 16 millions de Chiliens qui peuplent le territoire. Juan Pablo Pallamar se souvient : « Il y a quelques années, quand on rassemblait 10 000 personnes, c’était la révolution ! »

Manifestation du 1er juin à Santiago. (Photo: Fech Chile)


Si ce sont les étudiants, du collège à l’université, ainsi que les parents et les professeurs qui défilent, l’opinion publique est majoritairement derrière eux. Aujourd'hui, 81,9% des Chiliens soutiennent leurs revendications. Jusqu’à la Conférence épiscopale chilienne qui, dans un communiqué du 23 juin, appelait le gouvernement à écouter le « mal être de la société » et les « justes demandes » du peuple.

Le contexte est par ailleurs explosif, malgré une croissance forte. Les derniers mois ont été marqués par un ensemble de polémiques, notamment contre le projet « Hydroaysen » de barrages hydroélectriques en Patagonie.

Sebastian Piñera, qui s’était fait fort de son image de sauveur lors de l’accident des 33 mineurs, recueille désormais 60% d’opinion défavorable et fait face à une véritable crise politique. Ses tentatives pour désamorcer la question étudiante — négociations, promesses a minima et vacances avancées— n’ont fait qu’altérer sa crédibilité.


UN VIRAGE IDÉOLOGIQUE

Au delà de la popularité du gouvernement Piñera, c'est le consensus social hérité du renversement de la dictature qui est ébranlé. Pour Juan Pablo Pallamar, ce mouvement qui trouve son origine dans l’éducation est d'ailleurs « surtout idéologique ». Le système scolaire est critiqué parce qu’il s’agit d’une éducation de marché qui reproduit les fortes inégalités au sein de la population chilienne. Ces manifestations traduiraient donc un choix de société : le refus du tout libéral tel qu’il a été porté au Chili depuis Pinochet.

Rodrigo enseigne l'espagnol et espère « qu’enfin le Chili est en train de changer de cap », renonçant aux « fondements néolibéraux hérités de la dictature et qui n’ont pas été abandonnés pendant toutes ces années de supposée démocratie. » Professeur, il dit marcher ces jours-ci avec le sourire aux lèvres dans Santiago et regarder avec espoir et admiration l’avenir des nouvelles générations. « Chaque jour je crois un peu plus que ma fille pourra vivre dans un pays meilleur ».


voir: http://www.temoignagechretien.fr//Articles/Article.aspx?Libelle_RUBRIQUES_EDITORIALES=International&Libelle_ARTICLES=Les-etudiants-chiliens-contre-lultra-liberalisme&Clef_RUBRIQUES_EDITORIALES=3&Clef_ARTICLES=2769&Clef_SITESMAPSROUTES=8

jueves, 17 de febrero de 2011

Carbón magallánico: lo barato puede costar caro.

París, 17/02/2011. Por Juan-Pablo PALLAMAR.

La explotación de carbón a tajo abierto tiene un impacto irreparable en el medio ambiente. El polvo-carboncillo que se desprende de los inmensos movimientos de tierra, forman un manto, que cubre la vegetación, la fauna y los recursos hídricos en decenas de kilómetros cuadrados a la redonda. Un verdadero veneno para la biodiversidad. Luego, en un segundo proceso, su combustión es la más contaminante. Libera millones de toneladas de dióxido de carbono (CO2) a la atmósfera. El principal gas que agudiza el efecto invernadero, responsable del calentamiento global, que amenaza el clima del planeta con cambios irreversibles (que ya afectan al mundo y también a Chile). A esta crisis ecológica se suma una crisis energética. Chile es vulnerable a ésta. Más del 95%[1] de su consumo final de energía proviene de la importación, que la hace dependiente a un alto riesgo sobre su desarrollo. Entonces, ¿por qué pareciera que el gobierno carece de una política de desarrollo que considere las actuales crisis ecológica y energética?

La energía es un mercado más para el gobierno.

La rentabilidad monetaria parece el único criterio prioritario del crecimiento que el ejecutivo busca fomentar. Inclusive, para sectores estratégicos como -por ejemplo- el transporte y las telecomunicaciones, la energía y la minería.

¿Cómo se justifica el proyecto carbonífero de Isla Riesco?

Por un lado, el argumento de la seguridad energética es dudoso, poco transparente y engañoso. Isla Riesco no es sinónimo de más energía para el país pues su objetivo sólo es reemplazar el carbón importado que actualmente abastece las termoeléctricas. Entonces, ¿seremos menos dependientes energéticamente? No, porque el carbón sólo representa el 2%[2] del consumo final de energía nacional. Sin embargo, es un negocio seguro y rentable (en este caso, para los Von Happen y Angelini), pues gracias a un monopolio otorgado con el gentil auspicio del Estado, que le aseguran una demanda interna, Isla Riesco podrá potenciarse para la exportación hacia crecientes mercados de carbón como el Chino. Todo, manteniendo la dependencia energética y destruyendo el medio ambiente.

Más aun, ¿desarrollo nacional o privado?

La industria del carbón no es estratégica para el desarrollo (no, si es una cuestión de país). Su valor agregado es limitado, pues no hay, más allá de su utilidad energética, una significativa industria asociada de productos derivados, a diferencia del petróleo y el gas. La creación de polos industriales y de investigación (clusters) que reproduzcan un desarrollo técnico, productivo y de innovación con impacto en el desarrollo nacional y en esos nuevos puestos de trabajo que ya están publicitando, no es posible con el carbón (ni siquiera en su época de oro: el siglo XIX). Las características de este proyecto aprobado por el ejecutivo siembra la duda en cuanto a sus reales objetivos, pues parece solo beneficiar un pequeño y poderoso sector privado, con la capacidad financiera de levantar proyectos de estado.

No obstante, se está improvisando en materia de medio ambiente.

La política de medio ambiente del ejecutivo es reactiva. Hay carencia de una política de medio ambiente integrada a una estrategia de energía coherente con los desafíos que la crisis ecológica y energética impone.

La reducción de emisiones de CO2 es un compromiso global.

Pero la aprobación de la carbonífera en Magallanes, va contra el combate de la erosión de los suelos y el calentamiento global y la preservación de la biodiversidad mediante la reducción nacional de las emisiones de CO2, que vienen incrementándose sostenidamente. Nada más entre el 2001 y 2008, Chile aumentó sus emisiones de CO2 en 20 millones de toneladas. Alcanzando emisiones por 73 millones de toneladas de CO2 en 2008[3]. Y a juzgar por el impacto que una mina de carbón a tajo abierto desencadena en sus alrededores, el manto de carboncillo también se posa sobre la institucionalidad medioambiental de nuestro Estado.

La reacción como política ambientalista.

Más aun, el gobierno improvisa y reacciona. El discurso pro-ambientalista de Piñera ha sido política sólo cuando ha sido contestado por la ciudadana. Así ocurrió con la termoeléctrica de Punta de Choros. Su credibilidad fue amenazada en 2010 por la ciudadanía, luego que le hicieran ver la contradicción entre su discurso de campaña y las políticas aplicadas por su gobierno. Lo que agrega más dudas en cuanto a la existencia de una verdadera política pública de medioambiente.

En consecuencia, Isla Riesco parece más bien una empresa de exportación de carbón. Una verdadera política energética significa sustituir progresivamente el petróleo, el gas y sus derivados, que representan más del 80%[4] de nuestras importaciones de energía, por otras alternativas que permitan combatir el calentamiento global. Por eso, una política ecológica y sustentable de medio ambiente y de energía, son decisiones estratégicas para Chile. Modelan el desarrollo que queremos y el cómo queremos construirlo. Requieren, entonces, de un debate país. Público, fuerte, participativo, franco y de largo plazo. Pues es vital una ciudadanía informada y participativa, para que las alternativas que el país adopte sean coherentes, compartidas y comprendidas por el conjunto de las y los chilenos. Son desafíos nacionales y globales de tal magnitud, que van más allá de la representatividad de las autoridades de turno. Lo barato –como dice el sabio refrán- puede costar caro.-


[1] Ministerio de Energía de Chile. Balance energético 2009. URL: http://www.minenergia.cl/minwww/opencms/14_portal_informacion/06_Estadisticas/Balances_Energ.html

[2] International Energy Agency (IEA). URL: http://www.iea.org/stats/balancetable.asp?COUNTRY_CODE=CL

[3] OECD, estadísticas. CO2 emissions from fuel combustion. Paris, 2010. URL: http://www.oecd-ilibrary.org/environment/co2-emissions-from-fuel-combustion_2075826x-table1

[4] International Energy Agency (IEA). 2008, Energy Balance for Chile. URL: http://www.iea.org/stats/balancetable.asp?COUNTRY_CODE=CL

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